L'orage s'abbat sur moi... [LIBRE]

Mathias se promenait dans la Grande Rue, donnant un grand coup de pieds aux pierres qui avaient le malheur de se mettre devant lui. Il n'était que 20h30 et il faisait déjà noir, en plus il n'y avait personne à part lui... d'après lui-même. Le garçon soupira, cela faisait assez longtemps qu'il était dans cette ville et rien ne s'était passé!

Il frappa le mur de béton qui était à sa gauche.

En plus du manque de populasse ~~et de jolies filles~~ Theather of Shadow était ENCORE PLUS ennuyante que de la ville où il vivait avant. Il y avait une ambiance pas mal qu'il aimait bien malgré son ennui mortel de la vie "normale". La rumeur du "retour" des vampires n'existait donc-t-elle pas? Puis il sentit une goutte lui tomber sur le visage. Mathias prit la capuche de sa veste au motif de sang et la mit sur sa tête. Quelques secondes plus tard, on entendit le tonnerre et la pluie s'abattit sur le jeune homme qui courut se mettre à l'abris sous un "tunnel" sombre qui débouchait sur une autre rue et prit la décision de rester là jusqu'à ce que l'orage s'arrête, son appartement se trouvait trop loin et il risquait d'arriver trempé, ce qu'il haïssait.

*Ville de m*rde!!!!! Je hais l'automne!!!*

Il remarqua un caillou devant lui et le botta avec rogne, l'objet s'abattit sur le mur de béton beige du tunnel avant de retomber plus loin à la droite du garçon, vers la sortie. L'orage empirait presque, si ça continuait comme ça il y aurait une panne d'électricité et des éclairs allaient bientôt hanter le ciel de la nuit. Cette pluie n'allait pas arrêter de si tôt non plus...

[ x) ]

Durant plusieurs minutes, Mathias avait regardé la pluie tombée, se concentrant entièrement sur le bruit que faisait l'eau en explosant sur le sol de pierre. Tellement concentré qu'il n'avait pas entendu des bruits de pas entrer dans son abri. Il était resté debout, neutre, impassible... Puis il avait retiré sa capuche, dévoilant ses cheveux noirs corbeau ainsi que sa frange blanche. En faisant ce geste banal il entendit des bruits de pas -plus précisément de talons hauts- près de lui et se retourna brusquement; c'était une fille... une vampire?

Elle avait une peau très blanche et portait des habits sombres, mais ce n'était pas ça qui faisait que Mathias se demandait si cette fille était un vampire, non, car s'habiller en couleur sombres était aussi son genre. C'était le fait qu'une fille se promène seule la nuit comme ça... quoiqu'elle pouvait bien penser que lui aussi était un vampire assoiffé de sang à première vue.

- Qui es-tu?

C'était la seule chose qu'il avait articulé calmement, toujours adossé au mur du tunnel tel une statue, les mains dans les poches de son jeans bleu déchiré au niveau du genou droit, le visage à la peau clair vide d'expression. Des questions bousculèrent l'esprit de Mathias, l'une d'entre elle se demandait si cela faisait longtemps que cette fille habitait à Theather Of Shadow. Si oui, savait-elle si les vampires existaient? La seule solution était probablement de faire la conversation à moins qu'elle ne saute sur lui pour lui mordre le cou...

- Marion... Marion Bougeois. & toi ?

Il faisait assez sombre dans le tunnel et Mathias ne pouvait pas nécessairement voir le visage de l'inconnue. Puis celle-ci répondit à sa question:

- Marion... Marion Bougeois. & toi?

Sa voix était douce et chaleureuse, cela lui fit penser aux moments où sa soeur lui parlait quand il était plus jeune. Un poids d'inquiétude venait de tomber, mais il restait tout de même sur ses gardes. Même si après tout le temps qu'il avait habité dans cette ville il n'avait jamais vu de vampire, ça pourrait arriver à tout moment durant les nuits, encore plus dans les nuits d'orage comme celles-ci lorsque les humains doivent rester sous un abri comme un tunnel reliant deux rues de pierre. Et en plus de tout ça, l'orage ne semblait vraiment pas vouloir arrêter et courir sous toutes ces trombes d'eau n'enchantait guère le garçon qui préférerait presque rester là avec un vampire à ses côtés.

Regardant toujours la nouvelle arrivante, il eut un léger sourire.

- Eh bien je m'appelle Mathias Tyron, ravi de te rencontrer, Marion.

Mathias avait toujours eu un certain côté galant, mais c'était plutôt une nature polie. À la lumière du premier éclair de la nuit, il put voir Marion plus clairement -et elle aussi probablement d'ailleurs-. Il fallait l'admettre; c'était une fille bien mignonne. Mais ce n’était pas le genre de Mathias de draguer aussi rapidement une fille –surtout en pleine nuit, ça ferait bien louche-, ce n’était pas dans ses plans. Finalement il en vint au fait en faisant tomber le silence après sa phrase.

- Ce n’est pas vraiment de mes affaires mais… que faisais-tu toute celle dans la nuit?

Bien sûr le garçon s’attendait à la réponse « Je te retournerais bien la question! », alors il renchérit :

- De mon côté c’est juste une vieille habitude, à cette heure je serais rentré mais je n’ai pas envi d’être trempé ce soir…

C’était la vérité bien sûr mais il enleva le fait que au fond il espérait croiser un vampire. C’était un détail à ne pas dire à des inconnus, en plus qu’on pourrait peut-être le prendre pour un fou. Puis il se leva calmement, être adossé à de la pierre n’est pas si confortable!

- Enchantée, Mathias.

- C'est une habitude pour moi aussi. En réalité, je cherche quelqu'un...

[Désolé pour le retard, j'ai eu beaucoup de devoirs cette semaine :/ ]

Marion avait mise ses mains sur ses bras, sûrement parce qu'elle avait froid mais Mathias n'avait pas nécessairement envie de passer sa veste à la jeune fille, lui aussi avait froid quand même! Puis il sortit de ses pensées lorsqu'il entendit Marion:

- C'est une habitude pour moi aussi. En réalité, je cherche quelqu'un...

La nouvelle connaissance du jeune homme continua à regarder les alentours du tunnel ainsi que sur les deux sorties de ce dernier tandis que la seule présence masculine -humaine en tout cas- des environs continuait inconsciemment à regarer Marion. Mathias pensait à sa réponse? Oui et non. Il se demandait qu'il elle attendait... un vampire? Peut-être mais ce n'était pas de ses oignons, les relations qu'à cette fille. Les autres choses auxquelles il songeait rapidement dans son esprit était ce qu'il allait faire ou dire.

Un silence de mort régnait dans le tunnel, on entendait juste la pluie tomber, le tonnerre gronder et les éclairs déchirer le ciel toutes les 10 ou 15 secondes, donnant un peu de lumière dans ce noir tunnel de pierre grise. L'étudiant essuya un peu son visage clair qui était encore humide par la pluie qui était tombé sur sa figure même s'il avait marché la tête baissée. Il voulut mettre ses deux mains dans ses poches de jeans et s'aperçut qu'il y avait quelque chose à l'intérieur. Il le sortit. C'était son téléphone portable, Mathias avait totalement oublié qu'il l'avait apporté avec lui. Il l'ouvrit sans se préoccuper de la fille devant lui et s'assit sur le rebord du trottoir tout en ouvrant la section des textos. Il ne savait pas quoi faire alors il décida d'envoyer de ses nouvelles à sa soeur Erika.

Salut Eri,
Ça fait pas mal longtemps que je ne t'ai pas écrit mais j'ai rien à foutre maintenant lol
là je suis au pris à des années lumière de mon appart, sous un tunnel à côté d'une rue, c'est l'orage. J'ai toujours pas vu de vampires, maintenant tu peux te moquer de moi! Par contre cette ville a une ptite ambiance presque sortie d'un film d'horreur. M'enfin, j'aime bien...

À plus,
Math T-T

Mathias n'aimait pas faire de fautes d'orthographes, il détestait lire un texte bourré de fautes -mais sa soeur lui répondait toujours en SMS, il fallait s'y faire sur ce point- et les seules choses qu'il laissait passer était les "ne" et les abréviations SMS comme "osef", "lol", etc. De plus maintenant qu'il n'avait rien à faire avant qu'il ne tombe presque évanoui de fatigue pour enfin prendre son courage à deux mains et courir aussi vite qu'il le pouvait jusqu'à son appartement et sûrement se faire crier après parce qu'il fait trop de bruit dans les escaliers ou alors le propriétaire lui dirait qu'il n'a pas encore payé son loyer ce mois-ci. Il ferma son téléphone qui fit jouer un extrait d'un solo de guitare en se refermant, résonnant un peu partout.

*Note à moi-même; baisser le son de c'truc le soir...*

Puis Mathias soupira à nouveau en tournant la tête vers la sortie en regardant la pluie tomber, il en avait presque oublié Marion, de toute façon, il n'était pas très bon pour se faire des amis et encore moins en avait-il l'envie! Juste par une petite curiosité, il regarda la jeune fille qui le regardait aussi et retourna ensuite sa tête pour encore regarder la sortie et les gouttes d'eau.

*Je m'ennuie...! M'enfin, je préfère rester ici quand même.*

Donc c'est la paresse qui l'emporta et le garçon de 22ans s'étira calmement les jambes, il allait encore rester ici un bon bout de temps.

Le soleil avait été particulièrement long à se coucher et c'est avec joie que le vampire acceuillit la lueur blafarde de la lune. Un sourire sur les lèvres le vampire observait alors les passants qui rentraient avec hâte ché eux fuyant l'horreur qui bientôt s'aurtorait de l'ombre pour s'abattre sur eux. Les meutres c'étaient multipliés depuis une semaine et la rumeur de l'apparition des vampires c'était alors répendu comme une trainée de pourdre. Et les humains fuyaient pitoyablement devant les yeux de leur prédateur commun qui toujours aparviendrait à avoir sa proie. Ils n'étaient que des humains après tout et les vampires étaient tellement plus. Louis avait envie de rire à cette pensée et cette joie soudaine le fit frémir de peur mais aussi de dégoût. Cela lui ressemblait si peur de se moquer de la race humaine. Que lui arrivait-il ? Voilà deux nuits qu'il n'avait pas but, voilà deux nuits qu'il subsistait grâce au sang de rats fétides peuplant le cimetière. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps si bien qu'il avait fini par penser que c'est cette humaine qui lui faisait perdre la raison. En effet, son image hantait ses jours et son odeur semblait flotter dans l'air partout autour de lui. Elle l'obsedait et Louis la désirait tant, l'aimait tant qu'il en venait à rejeter toute nourriture humaine car chaque vie qu'il prenait lui faisait penser à sa belle. Cruel dilemme, pathétique amourette qui aurait fait rire n'importe quel premier vampire venu.
Il passa une main dans ses cheveux et se retourna vivement. Il devait partir en chasse, boire le sang chaud d'humain ou il allait finir par perdre véritablement la tête !
Empoignant sa veste de cuir Louis sortit de sa maudite chambre d'hôte et sortie dans la rue. La brise légère, l'odeur de l'homme appeuré réveilla alors tous ses instincts vampiriques et le chasseur se mit en route alors que la pluie commençait à tomber. Tremper jusqu'au os Louis voyait s'éteindre tout espoir de rencontrer un mortel ce soir lorsque des éclats de voix puis deux odeurs disctinctes vinrent jusqu'à lui. Un sourire horriblement pervers anima ses lèvres et Louis accéléra sa marche écoutant avec intérêt sentant avec passion les odeurs qui devenaient de plus en plus fortes alors que les voix se turent. Cependant, quelque chose le troublait si bien qu'il dut un instant s'arrêter. Le regard dans la vague il se concentra sur une seule odeur. Et l'horreur se lut son visage. C'était elle ! Elle qui était là à l'abrit sous ce tunel si proche et à la fois si loin de lui ! Une jalousie folle fit alors vibrer tout son corps et Louis sentit une horrible envie de tuer l'homme qui était près d'elle.
Il reprit sa marche et bientôt se mit à courir lorsqu'enfin il ateignit le tunel. S'arrêta il apparu à son bout et au même instant l'orage éclata comme pour acceuillir sa folie vibrante, menaçante.
Ses yeux verdoyants étincellaient et c'est d'un pas lent et détendu que le vampire s'approcha des deux humains. Il ne jeta qu'un bref regard à Marion plus occuper à détailler le jeune homme assis sur le trotoire. Il aurait aimé se jetter à son cou et le vider directement de son sang mais son côté sadique et pervers lui dictait de ralentir le moment de prendre. Son vampirisme prenait alors totalement possession de son esprit.

Qui es-tu ?
Demanda t-il finalement d'une voix si froide et cinglante que le plus dangereux des hommes se serait méfié de cet étrange individu aux airs aristocratiques.

[Désolée du grand retard...]

Mathias était sur le point de se lever quand l'orage redoubla (Quoi? Il le pouvait vraiment...?). Il ferma son portable et remarqua une ombre s'approcher lentement, c'était plutôt effrayant, voir sadique. L'homme qui s'approchait semblait dégager de la haine et Mathias en avait presque des frissons dans le dos, il en eut en entendant ces mots:

- Qui es-tu?

La voix était froide et lugubre, elle semblait être celle d'un démon... était-il un vampire? On dirait bien, mais Marion étant une humaine, pourquoi n'a-t-il fait que la regarder pour se retourner vers Mathias? Était-elle une de ses connaissances? Plusieurs questions bousculaient l'esprit du jeune homme qui ne savait que faire devant cette provocation venant du vampire aux yeux étincelants. Enfin il savait qu'ils exsitaient mais il aurait aimé ne pas le savoir ainsi. Reprenant son calme, il se leva et recula d'un pas pour se stabiliser sur le trottoir. Il ne savait pas trop quoi dire, mais Marion semblait plutôt tenir à coeur à cette personne. Finalement il répondit d'un ton calme:

- ... je suis Mathias, que me veux-tu?

Le jeune homme espérait au moins savoir ce qu'il lui voulait, un simple "Qui es-tu?" n'était pas suffisant pour lui. Mais le nouveau venu semblait énervé et Mathias devait trouver ce pourquoi il était et le calmer sinon il pourrait lui sauter dessus et quasiment le tuer, ce n'était pas vraiment dans ses plans de se faire vider de son sang. De plus il n'était pas garanti à 100% qu'il deviendrait un vampire s'il se faisait mordre...

- Si tu es celui que Marion attendait, je peux vous laisser.

En fait Mathias n'avait vraiment pas envi de revenir dans son appartement trempé jusqu'aux os mais si on le menaçait d'y aller, il s'en irait. Par contre malgré sa peur il aurait bien envi de rester... qu'est-ce qui lui prenait de penser ça?!
D'apparence il avait l'air serein mais à l'intérieur de lui une certaine confusion le submergeait...